Le blog de maitresseroxanne
La soumission, qui détient place et statut au sein des célèbres et sulfureuses initiales « BDSM », représente en effet un moyen de structurer ses rapports sexuels afin de donner une importance à leur forme dépassant finalement celle habituellement donnée au fond : ce n’est plus la galipette qui compte, mais son contexte, la façon dont on y parvient, quand bien même galipette il y a.
Pourquoi se soumettre ?
Pour goûter aux plaisirs du bondage, on décuple les sensations grâce aux entraves. Être attaché permet de consacrer son corps aux plaisirs des caresses sans contrôle possible, de même qu’être aveuglé par un bandeau condamne un sens pour exacerber les autres. Et du côté de celui qui caresse, c’est le pouvoir détenu qui participe à l’excitation.
Dans la soumission, le processus est à peu près le même, sauf que l’entrave, au lieu d’être physique, est psychologique. En s’abandonnant aux désirs d’un autre, on annihile sa propre volonté afin d’être libéré de toute contrainte et de jouir de l’ivresse de cette abandon. Mais le plaisir n’est pas personnel et unilatéral : on le partage avec son « maître » qui est en même temps le professeur.
Pour certains psychologues, ce plaisir pourrait être lié a un retour au début de notre existence, lorsque nous n’étions encore que des nourrissons complètement soumis au bon vouloir de nos parents, sans aucun pouvoir de décision ni d’action.
L’importance de la mise en scène
Autour du rapport entre le soumis et son maître, il existe un certain nombre de codes et coutumes qui participent au plaisir et au jeu en lui fixant décor et règles. Un peu comme une pièce théâtre !
- Le contrat de soumission : Elément capital que l’on retrouve par ailleurs dans « 50 Nuances », le contrat établit les limites à ne pas dépasser durant les séances entre le soumis et son maître. Il s’agit d’éviter toute dérive pour se laisser aller aux jeux divers en toute confiance.
- Les déguisements : En fonction des scénarios, il peut y avoir besoin d’habits adéquats tels que tenue de soubrette, costumes de policier ou autre plongeur sous-marin (tous les scénarios sont possibles !)… Des objets type « collier de chien » sont parfois utilisés pour signifier matériellement le rapport de soumission.
- Le vocabulaire : « maître » et « maîtresse » sont souvent les termes employés pour désigner les dominants quand « esclave » ou « soumis » sont ceux qui désignent les soumis… Selon les jeux et les envies des protagonistes, les petits noms diffèreront et seront parfois beaucoup plus explicites en matière d’élévation pour l’un et de rabaissement pour l’autre…
- L’importance du scénario : La relation est très théâtralisée et le simple fait d’utiliser des appellations telles que « maître » ou « esclave » démontre l’importance de la mise en scène. Dans la plupart des relations, il s’agit en effet de jouer un rôle, d’être le valet d’une reine, ou la prisonnière d’un brigand, ou l’esclave et son maître…
Apprentissage, récompenses et punition
La confiance est à la base d’une relation entre le soumis et son maître et
celle-ci se caractérise avant toute chose par le respect du contrat préétabli afin que chacun y trouve son compte. Contrairement à la pensée commune, il n’y a pas de volonté de faire mal ou de
nuire à l’autre dans ce genre de rapport.
Le soumis est en fait en position d’apprentissage du plaisir de son maître et fait tout son possible pour le combler. Lorsqu’il y parvient, il est alors récompensé en fonction de ses envies et de celles du maître. Cette récompense peut prendre la forme d’une autorisation à se laisser aller à son plaisir pendant un rapport sexuel ou à effectuer une action qu’il apprécie particulièrement… Lorsque le soumis, au contraire, échoue ou désobéit, le maître le punit alors. De la privation d’un plaisir particulièrement apprécié au châtiment corporel de type fessée ou séance de fouet, les punitions sont encore une fois adaptée à la relation…
L’équilibre entre les récompenses accordées et les punitions infligées est primordial puisqu’il permet la progression du soumis en tant qu’apprenant des plaisirs de son maître et rythme l’évolution de la relation. Punitions et récompenses doivent rester dans les limites fixées par le contrat et un « safe word » permet de mettre fin à la séance aussitôt qu’il est prononcé au cas où les choses iraient trop loin…
Les différentes formes de soumission
Il y a la soumission purement sexuelle qui se traduit sous deux formes :
- L’obligation à la chasteté : C’est à dire la privation du plaisir sexuel pendant un temps décidé par le maître, que ce soit par punition, par jeu ou pour le plaisir de contrôler la jouissance du soumis.
- L’esclavage sexuel : Il consiste pour le soumis à se plier à toutes les exigences de nature sexuelle ordonnées par le maître sans possibilité de s’y extraire (du moment que cela reste dans les limites établies par le contrat). L’exemple le plus commun est celui de « Histoire d’O » de Pauline Réage qui narre l’histoire de son héroïne abandonnant son corps au bon vouloir de son maître et de ses amis.
Les plaisirs liés à l’humiliation :
- La déshumanisation : Elle consiste à traiter le soumis comme un animal ou un objet de type chien attaché à une laisse ou table humaine pour que le maître s’y assoit…
- L’humiliation publique : La mise en situation ridicule en public, par exemple lors d’une soirée au milieu des convives voire dans la rue… Il peut s’agir de marcher à quatre pattes, de se diminuer en public de quelque façon…
- Le travestissement : Avec pour objectif de rabaisser le soumis en l’habillant par exemple en femme s’il s’agit d’un homme, en prostituée si c’est une femme, en animal…
- L’esclavagisme : Le principe est simple puisqu’il s’agit d’obéir à tout ce que demande le maître, même à distance, et sans condition.
Mais le pouvoir du soumis n’est pas inférieur à celui du maître car dès lors que l’un des deux perd son plaisir, la relation est en danger. Le maître n’est donc pas aussi libre que ce qu’on pourrait croire.
Le « Money slaving » :
L’esclavage par l’argent en français : Le soumis donne tout ou partie de ses revenues au maître soit directement, soit en lui achetant tout ce qu’il exige. Cette forme est toujours très délicate et certains adeptes avertissent des dangers de cette pratique à l’origine d’abus et d’arnaques en tout genre, notamment dans le cas de rapports de soumissions via des rencontres par internet.
Les accessoires
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Les déguisements : Comme déjà précisé, ils aident à rendre les scénarios choisis plus réalistes. Par ailleurs, le maître peut dicter au soumis la manière dont il devra s’habiller (absence de sous-vêtement, couleur particulière…) - Le fétichisme : Dans certains types de relations, les objets ou parties du corps prennent une grande importance. Il peut s’agir des chaussures ou des pieds, symbole de la puissance et que le soumis doit embrasser en signe d’infériorité… Il y a également les fameuses combinaisons de cuir, latex ou autres camisoles parfois utilisées dans les rapports de soumission.
- Les accessoires classiques du BDSM : Il y a bien sûr les fouets, martinets ou paddles pour les punitions… Mais également les liens, menottes, cordes ou bandeaux pour entraver… Ou encore les bougies pour des jeux à la cire chaude… Et bien sûr, les vibreurs et autres accessoires plus sexuels sont également les bienvenues !
Les plaisirs de la soumission dans mon couple non initié
Cette petite présentation vise à établir un résumé des us et coutumes dans ce monde joyeux des adeptes des plaisirs de la soumission. Mais vous pouvez vous aussi, modestes débutants dans cet art sexuel, vous initier à ces voluptés, juste pour le plaisir d’essayer!
Une tenue sexy pour Madame, quelques liens et un bandeau au milieu d’un petit scénario à base de femme de chambre punie pour son mauvais travail par un directeur d’hôtel un brin vicieux, et vous y êtes ! Ou pour inverser les positions : Monsieur attaché, bâillonné et les yeux bandés retenu en otage par Madame bien décidée à abuser de son prisonnier en attendant que la rançon ne soit livrée…
Nul besoin de cuirs et latex pour goûter à ce plaisir dans sa version la plus sage !