maitresseroxanne

Mardi 6 août 2 06 /08 /Août 21:34

Parmi la multitude des jeux érotiques auxquels s’adonne l’humanité depuis qu’elle en a l’occasion, la fessée a une place à part, un rang privilégié, une aura particulière qui lui confère l’indulgence des moins aventureux et la reconnaissance des explorateurs érotiques. Son caractère gentiment méchant, à peine douloureux, tout juste punissant, un tantinet coquin, un chouïa transgressif suscitent une forme d’affection et de tendresse.

La fessée est en quelque sorte la petite chouchoute des jeux coquins, celle que personne n’a jamais franchement envie de critiquer et peut-être une des rares qui a toujours su se parer d’une évidente pointe d’humour.

Qu’est-ce qu’une fessée érotique ?

Il s’agit d’un jeu entre deux partenaires qui consiste pour l’un à molester le postérieur de l’autre et durant lequel chacun trouve émoustillement et plaisir. L’excitation sexuelle se retrouve à différents niveaux :

  • La soumission et la punition : elles sont au cœur des jeux BDSM car elles jouent à la fois sur le rapport de domination et sur la pratique sadomasochiste.
  • Le scénario : en cherchant à justifier cette réprimande, le couple élabore ainsi des histoires qui expliquent cette fessée. La servante qui n’a pas bien servi, l’étudiant qui n’a pas bien appris…
  • Le contact physique : les fesses étant une zone érogène de premier choix, celui qui reçoit la punition savoure ces caresses appuyées tandis que le partenaire qui inflige la correction entre en contact direct avec cette tendre zone sexuelle. De plus, dans la position classique de la fessée qui consiste le plus souvent à allonger le corrigé sur le correcteur, il est possible de laisser aller la main qui ne frappe pas vers d’autres contrées anatomiques…
  • L’ambigüité : Dans l’enfance, la fessée n’a aucun caractère de plaisir et est synonyme de punition désagréable. A l’âge adulte, une main qui entre en contact avec des fesses devient au contraire une forme de plaisir érotique. La fessée adulte joue donc sur l’ambigüité de cette frontière.

    Quelques accessoires pour punir un postérieur

    • La main : accessoire classique et qui a fait ses preuves, la main est le meilleur outil du débutant, car elle permet notamment un meilleur contrôle de l’intensité des coups… Une fois bien à plat, il n’y a plus qu’à l’abattre plus ou moins ardemment sur le derrière qui l’a méritée.
    • Le paddle : il peut être en bois, recouvert de cuir, de métal… Sa surface plane permet des tapes larges sur les fesses. Plus douloureux que la main, il faut savoir l’utiliser avec mesure, du moins pas plus que ce que votre partenaire peut endurer.
    • Le fouet Sensua de LELOLe fouet : Pour le claquage plutôt que la tape, le fouet existe sous plusieurs déclinaisons selon la puissance des coups que l’on veut infliger. Les lanières en cuir douce et très souples permettront d’être plutôt dans la solide caresse que dans la punition sauvage…
    • La cravache : Semblable à celles que l’on utilise pour faire avancer un cheval, plus rigide que les lanières d’un fouet même s’il existe là encore différents modèles, il faut savoir modérer ses élans et ne pas oublier qu’une tendre croupe humaine, tendre et rose n’a pas la résistance d’un garrot d’étalon de course…

    Certains fesseurs « professionnels » recommandent également des objets plus classiques du quotidien tels que brosse à cheveux, cuillère en bois, tapette à mouches… C’est-à-dire tout ce qui peut faire un peu mal, mais pas trop !

    Quelle zone fesser ?

    Le Derrière désigne une région du corps assez vague et il est important de ne pas aller se défouler trop férocement en dehors de la surface de jeu.

    De toute façon, rien ne sert de s’étaler, la zone érogène se limite à ce qu’on appelle la zone d’assise, c’est-à-dire cette partie molle et arrondie sur laquelle on s’assoit… En dessous, vous atteignez les cuisses et les nerfs sciatiques qu’il faut éviter de maltraiter, et au dessus, vous risquez de heurter le coccyx et les reins, ce qui est douloureux, absolument pas érogène et peu recommandé pour la santé.

    Les règles du « Spanker »

    Le terme de « spanker » qui signie « fesseur » en anglais est souvent retrouvé pour désigner les personnes qui pratiquent cette discipline. Les anglophones disposent de moult sites internet et livres sur le sujet et il existe plusieurs communautés d’adeptes.

    Ces experts en la matière, si vous veniez à en croiser, vous diraient que deux partenaires se fessent et se font fesser dans la joie et la bonne humeur à condition de respecter certaines règles.

    Tout comme la pratique des jeux BDSM dont la fessée est plus ou moins une branche, il est nécessaire de faire un contrat entre les deux parties qui définit les limites à ne pas dépasser et qui décrit les envies de l’un et l’autre en fonction des contextes (fessée en public ou en privé, avec accessoires ou sans…). Et pour sortir du jeu et revenir à la réalité à tout moment, un « safe word », mot magique qui stoppe tout, doit être préalablement établi.

    Quelques fessées célèbres

    La fessée est une pratique dont on trouve déjà trace au moyen-âge dans divers fabliaux érotiques et plus tard, à l’ère anglaise victorienne, dans de nombreuses gravures érotiques que l’on se passe sous le manteau… La fessée a donc une présence littéraire et artistique forte depuis déjà plusieurs siècles et a eu également ces instants de gloire plus récemment :

    • En littérature érotique : « L’éloge de la fessée » par Jacques Serguine, paru en 1973, ou « Histoire de la fessée, de la sévère à la voluptueuse » de Jean Feixas. Deux ouvrages qui se consacrent avec humour à une étude de cette pratique. Et si vous avez fait partie des lectrices et lecteurs de « 50 Nuances de Grey », vous avez pu goûter quelques passages de jolies déculottées, la fessée faisant partie de ce qu’Anastasia accorde à Christian dans son contrat de soumission…
    • En bd érotique : « L’art de la fessée » dessiné par le célèbre Milo Mannara et écrit par Jean-Pierre Enard nous fait suivre les aventures d’un homme et d’une femme adeptes de la fessée.
    • En chanson : Georges Brassens lui a dédié une chanson intitulée sans détour : « la fessée ». Plus récemment, Luce a également mis en musique sa vision de la fessée érotique dans une chanson du même nom.
    • Au cinéma : La plus belle apparition de la fessée dans le septième art est sans conteste dans le film américain de  Steven Shainberg « La Secrétaire » avec Maggie Gyllenhaal qui se prend une franche et splendide correction. De quoi vous donner peut-être envie de vous initier vous-même à ce jeu culotté !
Par maitresseroxanne - Publié dans : Le monde de Bdsm pour MR
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