Ondinisme, urolagnie et plaisirs mouillés

Vendredi 26 juillet 5 26 /07 /Juil 06:50

Ondinisme, urolagnie et plaisirs mouillés

Ondinisme en voilà un joli mot, moi rien que ce mot me fait rêver ; ondinisme, c’est un mot qui me caresse l’esprit et sa simple évocation suffit à exciter mes sens. Pourtant l’ondinisme et les pratiques sexuelles liées aux jeux d’urine, l’urolagnie sont plutôt méconnues et pas toujours bien perçus. Alors même si je n’ai pas la prétention de tout savoir sur le sujet je vais essayer de vous parler de l’ondinisme le mieux possible. Faut-il vous préciser que l’ondinisme et l’urolagnie sont des pratiques sexuelles qui font parties de mes fantasmes, je dirai même qu’elles tiennent une place importante dans ma fantasmatique, de ce fait tout ce que je m’apprête à dire est et sera subjectif, passionné et partisan.

Urolagnie: n.f. (1962 ; de uro-, et du matin lagneia "rapport sexuel"). Comportement sexuel déviant lié à une érotisation anormale des fonctions urinaires. (Le petit Robert)

Si on devait présenter la chose de manière distante et purement informative on dirait que l'urolagnie est caractérisé par l'érotisation des fonctions urinaires et par l'excitation sexuelle que l'on ressent à la vue, au toucher ou à la dégustation de l'urine. Quand à l'ondinisme c’est une variante de l'urolagnie qui se définit plus exactement par le plaisir que l'on ressent en urinant dans ses vêtements ; la pratique ondiniste la plus courante étant le pipi-culotte. Mais tout cela est bien réducteur car l’urolagnie ne consiste pas simplement à uriner sur son partenaire de même que certaines personne préfère pratique l’ondinisme en urinant dans les collants, dans leur jeans et toutes sorte de vêtements différents.

Il est certain que lorsque on essai d’aborder le concept d’un fantasme le définir de manière claire et exhaustive est quasi impossible car il existe autan de manière de penser et de vivre l’urolagnie qu’il existe de personnalités différentes. Si l’on devait définir ce qu’est faire l’amour à une femme il serait regrettable de réduire cela à une suite d’événements, préliminaire, pénétration et orgasme. Mais bon je pense que nous avons quand même là une base pour parler de l’ondinisme et de l’urolagnie.

J’ai lu que certaines personnes définissent l’urolagnie comme une paraphilie mais ce terme me

gène car c’est un terme inventé par les américains pour remplacer celui de perversion. Or je fais parti de ces personnes qui considèrent qu’en matière de sexualité tant que l’on est entre adulte consentant il n’y a pas de perversion. On peut aussi lire parfois que c’est une pratique liée au BDSM, là aussi je ne suis pas forcément d’accord. Même si les personnes qui pratiquent le BDSM s’adonnent parfois à des pratique en rapport avec l’urolagnie, comme le fait d’uriner sur son partenaire, ça n’empêche pas pour moi que l’urolagnie est une sphère fantasmatique en elle-même qui en soit peut être pratiquée et explorée sans être dans une logique BDSM.

Si l’ondinisme et l’urologie sont souvent d’un mauvais œil c’est que généralement dans l’inconscient collectif ce qui a attrait au pipi est sale. Dans notre éducation une des étapes est de devenir propre, c'est-à-dire ne plus faire pipi dans nos couches, ni faire pipi au lit. D’un enfant sale on doit devenir un enfant propre, et à n’en pas douter cette éducation morale fait peser un lourd poids sur cette pratique. Pourtant d’un point de vu hygiénique l’urine n’est pas sale. Chez une personne saine l’urine est stérile elle ne véhicule donc très peu ou pas de microbes. Et d’ailleurs on s’expose nettement plus aux microbes en plongeant notre langue dans la bouche de notre partenaire qu’en buvant son urine …

Au-delà de ces considérations un peu trop conceptuelles l’ondinisme reste un beau et grand mot qui porte avec lui la douce chaleur de sa pratique. Que l’on soit homme ou femme l’ondinisme, c’est le plaisir de faire pipi sur soi, de sentir alors la chaleur couler le long de ses jambes, c’est le plaisir intense et éphémère d’un instant de régression, la sensation physique d’un lâché prise, et c’est aussi et surtout une vive excitation sexuelle.

Il y dans le fait de faire pipi quelque chose d’archaïque, de primal, surprendre une femme entrain de faire pipi c’est surprendre un moment d’intimité qui ne peut pas être feint. Faire pipi est un acte anodin et innocent, c’est une libération, un soulagement et l’assouvissement d’un besoin naturel. Et pour moi partiquer l’ondinisme c’est renouer avec une part naturelle de mon être.

Faire pipi sur soi, dans son pantalon, sa jupe ou ses sous vêtements, c’est un plaisir de quelques secondes, la sensation de la chaleur et du soulagement sont presque instantanés. Pour moi il se mêle énormément de choses dans ce geste. Il y a durant un court instant la honte, mais pas une honte malsaine, non une honte érotique, la même honte que celle que l’on retrouve dans la culture érotique japonaise. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que l’ondinisme soit assez rependue et surtout très bien admis dans l’imaginaire érotique nippon. Au-delà de la honte il y a le plaisir physique du soulagement et la chaleur qui se diffuse à travers les tissus mouillés. Et puis la sensation de l’urine qui coule sur soi, cette caresse brulante que je perçois comme un des sommets du plaisir. Il y a forcément aussi en moi un plaisir régressif, j’ai fait pipi au lit assez longtemps pour en garder un souvenir précis et à travers l’ondinisme je renoue avec le sentiment de bien être que j’avais à l’époque, comme un moyen de dépasser la nostalgie. Mais je prends aussi du plaisir à surprendre une femme entrain de faire pipi, voir une femme pisser dans sa culotte, même simplement entendre une femme uriner me plonge dans une excitation. Mais je ne saurai l’expliquer, voir une femme relever sa jupe, baisser sa culotte et s’accroupir pour soulager sa vessie est une des images qui agissent sur moi comme un déclencheur érotique automatique.

Je me demande parfois si nous ne partagerions pas tous une part de fantasme autour de l’ondinisme et de l’urolagnie. Ne serait ce parce que c’est un plaisir qui est en partie ancré à notre petite enfance et que part nature nous avons tous été de petits enfants. Alors nous aurions chacun notre part d’ondinisme, chacun sa vision, chacun ses fantasme. Il nous faut alors voir l'ondinisme comme la définition même des plaisirs humides caractérisés par la sensation sexuelle provoquée par l'écoulement d'un liquide nous n’avons pas tous les mêmes liquides érotique. Et chaque ondinistes pratique à son niveau, chez certaines personnes ça sera l'écoulement de l'eau, pour d’autre la vue ou l'odeur d'un liquide, le bruit que fait un liquide en tombant qui les amènera une certaine excitation voir même jusqu’à l’extase alors que d'autres trouveront dans leurs rêves érotiques les images de la mer, de la pluie, de la douche, etc. Il existe de nombreuses variantes pour ceux dont la libido est axée sur les joies liquides comme faire l'amour dans une baignoire ou sous la douche et combien de personnes trouvent-elles agréable de se diriger sur leurs fesses ou leur sexe le jet tiède de la les conduisant à la masturbation ? Et ce soulagement que l’on ressent quand on fait enfin pipi après avoir été empêché est-il si lointain du plaisir ? Qui n’a pas un jour été sexuellement excités par le bruit d'un pipi qui tombe dans un WC ? Et à la plage pouvez vous me dire que vous n’avez jamais fait pipi dans votre maillot de bain et ressenti un petit plaisir ?

Dans les actes partager l’urolagnie n’est pas toujours facile. Le premier obstacle, même quand on pratique en solitaire, c’est ce que j’appellerai la logistique. Faire pipi sur soi, faire pipi au lit c’est souiller ses vêtements, ses draps, son matelas, des choses pas toujours simple à dissimuler et à gérer par la suite. Ensuite vient le passage à l’acte dans le cadre du couple. C’est là que les tabous qu’impose notre éducation morale deviennent des obstacles, si on ose avouer à sa moitié qu’on aime se pisser dessus ou que l’on aimerait la voir entrain de faire pipi dans sa culotte il faut s’attendre à essuyer des moqueries ou l’incompréhension. Dans les couples, combien d'hommes sont excités par la vue d'une femme qui urine et combien d’hommes supplient leurs compagnes de les laisser regarder l'épanchement de leur petit besoin. D'autres aimeront plus particulièrement qu'une femme leur urine dans la bouche, sur le corps ou le sexe. Finalement nous laisserons à chacun sa façon d'imaginer et de pratiquer les infinies formes de l'ondinisme, mais rappelons encore que ne sont pas rare non plus les femmes qui urinent de plaisir avant ou pendant l'intromission ou encore au moment de l'extase.

Parmi les fervents de l'ondinisme et des plaisirs humides, on retrouve les pratiquants du pipi culotte. Cette spécialité se décompose en plusieurs cas: les pratiquants solitaires qui pour la plupart recherchent leur plaisir loin des regards, les pratiquants en couple ou en groupe, et nous trouvons également les pratiquants exhibitionnistes qui n'hésitent pas à se souiller en public. Dans ce domaine les techniques sont très nombreuses et l'explication des variantes demanderait de nombreuses descriptions. Les pratiquants du pipi culotte se rencontrent aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Que recherchent ces pratiquants ? Certainement une sensation de plaisir provoqué par l'écoulement de l'urine tiède sur leur corps ; le fait que l'urine traverse un vêtement et le plaisir d'épancher son envie intentionnellement en toute conscience après s'être retenu jusqu'à la limite. La vue, l'odeur, le toucher de l'urine troublent certains d'entre nous au point qu'ils n'hésitent pas à se soulager dans leur culotte ou à travers un vêtement, levant ainsi l'interdiction enseigné durant leur enfance et prenant plaisir à faire ce qui ne se fait pas.

D'où proviennent ces origines ? Quelles sensations apportent-elles ? L'origine provient vraisemblablement du stade infantile où le nouveau-né est en contact direct avec ce liquide tiède jusqu'à un âge variant suivant les individus. Pour les garçons leur première érection fut souvent liée au contact d'un vêtement mouillé d'urine. Il en est de même pour les filles qui touchant leur sexe pour la première fois rencontrent une humidité de linge souillé. Devenant adolescent puis adultes, ces pulsions et sensations seront conservées dans l'esprit de certaines personnes qui en garderont un agréable souvenir. L'imagination aidant, les fantasmes se développant déviant les sensations sexuelles aux plaisirs urolagnes.

Autre variante du pipi culotte c’est de faire pipi dans une couche, une couche pour adulte. Il existe dans en pharmacie, sans passer par le sex-shop, de nombreuses variétés de culottes imperméables taille adultes dont les jambes sont serrées par un élastique et qui assurent une étanchéité réelle. Pour les personnes qui s’adonnent à cette variante, il y a celle qui dissimulent leur couche et leur fantasme sous des vêtements de ville et qui prennent plaisir à remplir leur couche à l’insu des personnes qui les entours et puis il y a les personnes qui vont dans la régression totale, qui se font habiller et traiter comme des bébés par des nurses pour adultes. C’est certainement à partir de cette pratique que l’on peut faire un pont avec le BDSM, de la même manière il n’est pas rare que les amateurs et amatrice d’ondinisme soient aussi fétichistes de vêtement et de sous vêtements en latex ou en caoutchouc.

Il est donc possible de s’adonner à l’ondinisme seul, en couple bien sûr mais aussi à plusieurs car certains amateurs de plaisirs humides n’hésitent pas à organiser des soirée où des couples se distinguent par leurs techniques personnelles associées à leur fantasmes et participent aux jeux de pipi communs. C’est généralement dans ce genre de circonstance qu’est pratique la célèbre douche dorée où une personne se laisse abondamment arroser d'urine par plusieurs volontaires qui se soulagent à tour de rôle ou en groupe sur les différentes parties de son corps. Il est assez intéressant de noter qu’homme et femme sont au même niveau dans cette pratique. Ca peut très bien être une femme qui accepte qu’un groupe d’homme lui pisse dessus comme un homme qui accepte d’un groupe de femme lui pisse dessus.

La technique d'écoulement est importante chez les spécialistes du pipi-culotte pour qui la région

mouillée du pantalon est essentielle à la recherche du plaisir. Une envie soulagée d'un seul trait sans retenue n'amène pas le même plaisir qu'une envie soulagée doucement en petite quantité et qui inondant le tissu toujours à la même place parvient à former l'auréole humide recherchée sur le devant du pantalon. Pour d'autres, un certain travestisme est indispensable et l'imagination en ce domaine est inépuisable. Certains apprécient d'enfiler des dessous de femme ou des jupes pour effectuer leur pipi en laissant libre cours à leur imagination et se persuadant que c'est une femme qui fait pipi dans sa culotte, fantasme qui les obnubile pour avoir eu l'occasion de saisir de tel spectacles. D'autres admireront leur exploit devant une glace, d'autres se contenteront d'un pipi-slip au-dessus de la cuvette des WC, d'autres encore associeront leur joie nautique à la miction, sensation d'un liquide tiède traversant le slip de bain pendant la baignade.